Le Départ des volontaires de 1792, dit La Marseillaise

  • Auteur : François Rude (Dijon, 1784 - Paris, 1855)

  • Catégorie : Sculpture

  • Technique : Maquette en plâtre

  • Date : 1830-1835

  • Dimensions : Hauteur 216 cm ; Longueur 134 cm ; Profondeur 49 cm

  • Provenance : Don Rondelet, 1868

  • Numéro inventaire : Inv. CA 1079

  • Copyright : © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay

  • Localisation : Musée des Beaux-Arts, salle 29

En 1833, on confie aux sculpteurs François Rude, Antoine Etex et Jean-Pierre Cortot l’exécution des hauts-reliefs des piliers de l’Arc de Triomphe. Une fois effectuée la répartition des sujets, Rude est chargé d’illustrer le départ des volontaires de 1792, épisode de la Révolution Française qui relate l’appel aux civils français pour défendre les frontières du pays menacé par la coalition européenne.

Plusieurs maquettes conservées au musée du Louvre et au musée Carnavalet permettent de témoigner de l’évolution de l’inspiration du sculpteur. Dans celle de Dijon, les personnages semblent avoir trouvé leur place définitive au sein de la composition. Le Génie de la Patrie harangue la foule des soldats-volontaires d’un cri qui lui déforme le visage, le groupe de soldats forme une masse compacte et dynamique tandis que les trophées et armes sont relégués en partie haute et en arrière-plan. C’est Sophie Rude, peintre et épouse de l’artiste, qui a servi de modèle à la figure de ce Génie féminin hurlant, très vite surnommé La Marseillaise.

Certains détails diffèrent cependant de la version finale. La première idée du sculpteur a été de représenter le guerrier central nu et casqué. Ce guerrier âgé, qui entraîne dans son élan un jeune soldat, se transforme sur l’Arc : il y figure désormais cheveux au vent, vêtu d’une armure romaine. L’image du guerrier gaulois est créée, faisant de l’ensemble de l’œuvre une icône fédératrice, inspirant les artistes du 19e siècle et réemployée tout au long du 20e siècle.