Une nouvelle enseigne rejoint le musée de la Vie bourguignonne

 

Nouvel accrochage de faïences dijonnaises au musée de la Vie bourguignonne

 

Pour la première fois depuis 1995, une nouvelle enseigne rejoint l’emblématique rue des commerces du musée de la Vie bourguignonne ! Dès le 27 juin 2025, découvrez le magasin de porcelaines, faïences et cristaux de Pierre Cretin, situé au 1er étage du musée.

 

► Un sauvetage in-extremis

L’enseigne de Pierre Crétin a été acquise en 2011 par le musée de la Vie bourguignonne, juste avant la démolition de l’enseigne. Lorsque la devanture est menacée d’être détruite plusieurs années après la fermeture du magasin, les équipes du musée se sont mobilisées pour préserver cette enseigne : il s’agit alors de la première en faïence à être intégrée aux collections du musée.

 

Étant donné le caractère d’urgence de ce sauvetage, peu d’informations ont pu être récoltées sur l’histoire de cette enseigne. Son remontage sera donc l’occasion de réactiver la mémoire des visiteurs et de recueillir des témoignages.

 

Le magasin de Pierre Cretin était installé au 29 rue des Godrans, de 1915 à 2008. Bien connue des dijonnais, la boutique proposait principalement de la vaisselle et des éléments de décoration de provenance variée.

 

► Re-présenter les collections de faïence

En parallèle du remontage de la devanture, ce nouvel accrochage a pour but d’explorer la présence de cette matière à Dijon, de comprendre les techniques et modalités de fabrication sur le territoire, et de révéler la diversité des collections dijonnaises.

 

Au sein même de la devanture, un poêle et un potager (ancêtre de la cuisinière) tout nouvellement restaurés seront présentés au public. Les visiteurs pourront aussi découvrir diverses pièces en faïences, issues des collections du musée de la Vie bourguignonne, mais aussi du musée des Beaux-Arts de Dijon : les fameuses grenouilles de l’Héritier-Guyot côtoieront les assiettes en trompe-l’œil et un plat de Bernard Palissy. La confrontation de pièces de plusieurs époques et provenances permettra à la fois de rendre compte de la diversité proposée par l’ancien magasin de Pierre Cretin, tout en rendant visibles des inspirations parfois lointaines.

 

Enfin, une salle entière redéploie des pièces de faïences populaires et industrielles, mais aussi issues des cinq faïenceries dijonnaises en activité, entre le 18e et 19e siècles.

 

La terre cuite et recouverte d’émail est omniprésente dans les collections du musée de la Vie bourguignonne. Pots d’apothicaire, grès dans la cuisine, pots à moutarde, assiettes publicitaires ou révolutionnaires… L’acquisition en 2019 de pièces produites à Dijon entre les 18e et 19e siècles a permis une plus grande représentativité de la production des faïenceries dijonnaises.

 

► Un projet d’éducation artistique et culturelle autour de la faïence

La nouvelle devanture accueille un projet mené avec une classe de 6e du collège Gaston Bachelard. Accompagnés par l’artiste et céramiste Camille Seveno et leur enseignante en Arts plastiques Camille Amzallag, ils ont réfléchi à la (re)constitution d’un magasin rêvé et imaginé. De la récolte de la terre à la production de carreaux, les élèves se sont initiés à la céramique durant leur année scolaire et ont découvert toutes les étapes du processus de création de la faïence. Ils se sont pour cela inspirés des collections de faïences du musée de la Vie bourguignonne, après un temps de croquis.

 

Leurs créations sont intégrées directement dans la vitrine de l’enseigne de faïences, aux côtés de collections du musée. Apprentis-ethnologues tout autant qu’artistes, les élèves ont ainsi proposé des pièces comblant cette absence liée au caractère urgent du sauvetage en 2011. Leurs productions seront présentées jusqu’au mois de novembre 2025.

Ce projet a été rendu possible grâce au soutien de la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Bourgogne–Franche-Comté, à l’occasion de l’appel à projet pour le projet d’Éducation Artistique et Culturelle.