Nouvel accrochage d'art contemporain XXe - XXIe

 

Un nouvel accrochage permanent vous attend au musée des Beaux-Arts ! Situé au rez-de-chaussée dans les salles 47 à 50, une trentaine de peintures et de sculptures de la seconde moitié du XXe siècle et du début du XXIe siècle sont à découvrir. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                                                  

 

 

 

Claude Garache, Couée, huile sur toile, 1996
Dijon, Musée des Beaux-Arts,
Don du Fonds de dotation Hélène et Claude Garache
© ADAGP, Paris, 2024

Claude Garache, Loing, huile sur toile, 1999
Dijon, Musée des Beaux-Arts, Inv. 2024-2-1
Achat au Fonds de dotation Hélène et Claude Garache
© Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay
© ADAGP, Paris, 2024

 

Ce nouvel accrochage est l'occasion de vous émerveiller devant des œuvres phares comme celles de Charles Lapicque (donation Granville) ou Yan Pei-Ming, et d'en découvrir de nouvelles, jusqu'alors conservées dans les réserves des musées, ou prêtées par les partenaires culturels de la direction des musées, comme T1988-R11 du peintre allemand Hans Hartung (dépôt de la fondation Hartung à Antibes), ou Composition n°1 du plasticien français (et bourguignon) Bertrand Lavier (dépôt du Consortium Museum).

 

L'art moderne au musée des Beaux-Arts 

 

La collection d’art moderne initiée à la faveur de la donation Granville n’a cessé de se développer depuis la fin des années 1960 jusqu’à occuper aujourd’hui neuf salles sur trois niveaux du musée des Beaux-Arts de Dijon.

Au fil des acquisitions, des prêts et des dépôts consentis, ainsi que des opérations de valorisation de ce fonds, la collection est devenue un des points forts et incontournables du parcours du musée.

 

 

Les salles 47 à 50 

 

En salle 47, plongez dans l’abstraction gestuelle et lyrique de Jean Bazaine, Jean Degottex, Simon Hantaï, Hans Hartung, Gerhardt Richter, Judit Reigl, et Yerassimos Sklavos et admirez des toiles grands formats aux couleurs éclatantes ! Ces dernières se rattachent à la tendance de l'abstraction gestuelle ou lyrique. Cet art, fondé sur la vitesse et l'intensité, s'attache à capturer des flux d'énergie sur la toile et manifeste une volonté de dépasser les limites de la peinture traditionnelle. 

 

Salle 47

Premier plan : Yerassimos Sklavos, Planète de l'âme, 1964, porphyre rose d'Egypte, 

Donation Pierre et Kathleen Granville, 1974

Deuxième plan : Gerhard Richter, Merlin, 1982, Huile sur toile

Dépôt du Fonds régional d’art contemporain de Bourgogne, Dijon

© Anaëlle Bailly-Salins / Ville de Dijon

 

Zoom sur Gerhard Richter, Merlin, 1982

Depuis les années 1960, Gerhard Richter refuse de choisir entre figuration et abstraction. Dans les années 1980, avec la série des « Abstractions libres », il se détourne des toiles grises, peintes d'après photographie, qui l’ont rendu célèbre. Ici, les couleurs très vives et les pans géométriques flottants donnent l’impression de la spontanéité. Les formes ont en réalité été délimitées avec des bandes de scotch tandis que les tracés sont le fruit d’un travail minutieux à l’aérographe et au racloir. Richter fait ici un pied-de-nez à l’expressionnisme abstrait et à la peinture gestuelle.

 

Dans les salles 48 et 49, découvrez la peinture figurative qui est mise en évidence, de la seconde moitié du XXe à nos jours, au travers des œuvres de Charles Lapicque, Marc Desgrandchamps, Claude Garache, Yan Pei-Ming, François Stahly, Zoran Mušič et Pietro Dmitrienko. Si durant cette période ce courant pictural a été en proie à de vives critiques, de nombreux artistes ont tout de même continué à faire de la peinture figurative. Certains se confrontent à de la peinture d'histoire et interprètent des scènes historiques, bibliques ou mythologiques dans une esthétique contemporaine. La figure humaine y demeure comme sujet primordial. 

 

Salle 48

De gauche à droite :

Charles Lapicque, Diane et Actéon, 1978, acrylique sur toile, Inv. 1982-50-P

Don Bernard Balanci, 1982

© ADAGP, Paris 2024

Lapicque Charles, L'Invitation au bonheur, 1954, huile sur toile, Inv. DG 506

Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969

© ADAGP, Paris 2024

Marc Desgrandchamps  Sans titre, 2020, huile sur toile, dyptique : 200 x 300 cm

© Adagp, Paris 2024

© Anaëlle Bailly-Salins  / Ville de Dijon

 

 

Zoom sur Marc Desgrandchamps, Sans Titre, 2020

À l’origine, il envisageait de faire une copie fidèle du panneau la Flagellation du Christ de Piero della Francesca, peintre florentin du Quattrocento. Une fois le cadre architectural posé, il y a introduit un autre espace-temps en faisant figurer des personnages actuels et une sculpture acéphale. Les deux femmes sont peintes d’après des photographies de proches de l’artiste tandis que la sculpture est tirée d’un bas-relief du Trésor des Athéniens de Delphes. Le personnage le plus contemporain n’est pas celui que l’on pourrait croire. Il s’agit de la silhouette à la fenêtre de l’édifice rose, petite figure confinée qui fait écho aux mesures de lutte contre l’épidémie de Covid-19 en 2020 et évoque le contexte de la création du tableau.

 

 

Salle 49

De gauche à droite : 

Claude Garache, Loing, huile sur toile, 1999,

Dijon, Musée des Beaux-Arts, 
Achat au Fonds de dotation Hélène et Claude Garache

© ADAGP, Paris, 2024

Claude Garache, Couée, huile sur toile, 1996
Dijon, Musée des Beaux-Arts,
Don du Fonds de dotation Hélène et Claude Garache
© ADAGP, Paris, 2024

Yan Pei-Ming, Autoportrait n° 3, 2000, huile sur toile, Inv. 2003-4-1

Achat avec participation du Conseil régional de Bourgogne (F.R.A.M.), 2003

© YAN  PEI-MING / ADAGP, Paris, 2024

©Anaëlle Bailly-Salins  / Ville de Dijon

 

Enfin, un autoportrait de Yan Pei-Ming en salle 49 annonce la salle 50 consacrée à une sélection d’œuvres du peintre d'envergure internationale et dijonnais d'adoption. Cinq portraits monumentaux y sont présentés : ils sont issus d’une série de dix intitulée Le Meilleur travailleur du CROUS. Cette série, réalisée en 1992 pour le restaurant de l’UB, s'inscrit dans la réflexion de l'artiste sur la question de la représentation humaine, qu'elle soit autobiographique, collective ou anonyme. Elle a été réalisée dans le cadre de l’opération « Nouveaux Commanditaires », portée par la Fondation de France et le centre d’art dijonnais Le Consortium. Elle s'inscrit dans le prolongement de l’action menée par le Ministère de l'Éducation nationale (ex-IUFM de Dijon) et l'Université de Bourgogne, dont le patrimoine artistique constitue un ensemble unique en France. Cinq toiles sont exposées actuellement, les cinq autres feront l’objet d’une présentation ultérieure.

 

Salle 50

Yan Pei-Ming, Le meilleur travailleur du Crous, 1992, huile sur toile, Inv. 2012-1-1-1

Contrat de commande passé entre l'artiste, l'université de Bourgogne et l'association Art & Société (département du Consortium, centre d'art contemporain de Dijon) dans le cadre de la procédure des Nouveaux Commanditaires en 1992. Transfert de propriété de l'université de Bourgogne à la Ville de Dijon au profit du Musée des Beaux-Arts, 2012

© YAN Pei-Ming / ADAGP, Paris, 2024

©Anaëlle Bailly-Salins 

 

D'autres salles d'art moderne 

 

Retrouvez également de multiples autres œuvres du XXe siècle aux 2e et 3e étage du musée. Nicolas De Staël, Robert Delaunay, Maria Helena Vieira da Silva, Etienne Hajdu, ou encore Etienne Martin, de nombreux autres trésors de peintures et de sculptures vous attendent. Ces collections sont indissociables des collectionneurs et amateurs d'art Pierre et Kathleen Granville, tant les donations successives consenties au musée ont permis de constituer et d'alimenter un fond exceptionnel d'œuvres d’art moderne.

 

Au total, 300 œuvres (parmi lesquelles 130 peintures et 155 sculptures) sont actuellement présentées au musée des Beaux-Arts et témoignent de la richesse de la création artistique en France !

 

Retrouvez le communiqué de presse ici