Fermeture des salles 12-20 Musée des Beaux-Arts

 

Dans le cadre de la préparation de l’exposition « Marc Desgrandchamps - Silhouettes », les salles 12 à 20 – niveau 3 – du Musée des Beaux-Arts seront fermées à partir du 1er  février 2023. Elles rouvriront leurs portes le 12 mai, pour présenter la nouvelle exposition.

 

Un nouvel espace d’exposition

 

Anciennement logées dans les salles du rez-de-chaussée, les expositions temporaires accueillies au Musée des Beaux-Arts prennent de la hauteur ! Les espaces du 3ème étage se transforment pour laisser place à un lieu entièrement dédié aux futures expositions de 2023. 

 

A cette occasion, les œuvres de ces salles regagnent les réserves du musée en attendant d’être relogées dans les salles du rez-de-chaussée, d’ici l’été prochain. Un changement qui s’annonce prometteur : une nouvelle scénographie vous attend pour (re)découvrir sous un autre angle les œuvres phares ! Pour patienter jusque-là, une sélection de ces chefs-d’œuvre sont à retrouver en bas d’article. Quant aux autres trésors du XVIIe siècle, ils n’attendent que vous : alors rendez-vous dans les salles du 2ème étage du musée !

 

 

► L’exposition Marc Desgrandchamps

 

Du 12 mai au 28 août 2023, une quarantaine de peinture de l’artiste français Marc Desgrandchamps seront exposées au 3ème étage du musée. Consacrée aux dix dernières années de travail du peintre, cette exposition présente l’évolution de son travail, entre apparition de nouveaux objets et traitement pictural qui évolue à travers le temps. Son univers ne se limite pas à la peinture ancienne, moderne et contemporaine, mais s'étend également à d'autres domaines comme le cinéma, la musique, la photographie et la littérature. Cette présentation est pensée en regard de l'excetionnelle collection de peintures et sculptures du musée des Beaux-Arts. 

Anonyme de l’école de Fontainebleau, Dame à sa toilette, huile sur toile, fin du XVIe siècle, 105 x 76 cm, Saisie révolutionnaire, collection Legouz à Dijon, 1792, Inv. CA 118, © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay

 

Son sujet, son érotisme raffiné, son élégance recherchée et son contexte décoratif en font l’un des chef-d’œuvre de l’Ecole de Fontainebleau. Le modèle est idéalisé selon le canon stéréotypé de l’époque, avec par exemple, un corps sans taille qui évoque la maternité, une poitrine haute et des bras musclés. L’iconographie maritale est également présente : la bague et le mouvement précieux de la main sont symbole d’union et le coffre rappelle les cassoni italiens offerts en dot.

Maestro N. Actéon changé en cerf, faïence de grand feu, lustre irisé, vers 1540, 27 cm, Legs Anthelme et Edma Trimolet, 1878, Inv. CA T 1060, © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay

 

Cette œuvre est issue de l’art de la majolique, un savoir-faire de céramiste espagnol. Cette vaisselle luxueuse était très appréciée sur les tables princières et raconte l’histoire d’Actéon, un héros malheureux de la mythologie antique. Lors d’une journée de chasse, Actéon découvre Diane entourée de nymphes se baignant dans l’eau d’une source. Surprise, elle transforme le héros en cerf, et ses chiens de chasse le tuent sans le reconnaitre.

Anonyme français,Hercule et Déjanire, coffret en bois peint en noir rehaussé d'arabesques argentées, décoré de neuf plaques d'émail, muni d'une poignée et d'une serrure en métal, seconde moitié du XVIe siècle, 14 x 18 cm, Legs Athelme et Edma Trimolet, 1878, Inv. CA T 1314, © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay

 

Ce joli coffret est un objet en vogue au XVIe siècle et il est caractéristique de la production des émaux de la Renaissance. Il montre l’influence indéniable du répertoire ornemental antique. Les plaques en émail polychrome sont ornées de médaillons de laurier avec le portrait des personnages mythologiques que sont Junon, Vénus, Pallas, Pâris, Déjanire, Hercule et Onexia. Ils font référence à la mythologie gréco-latine avec le jugement de Pâris ainsi que le couple d’Hercule et Déjanire.

Andrea Commodi, Judith, huile sur toile, XVIIe siècle, 132,5 x 98 cm, Dépôt de l’Etat de 1863, transfert de propriété de l’Etat à la Ville de Dijon, 2010, Inv. CA 75, © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay

 

L’artiste est un peintre caravagesque, largement influencé par les innovations de Caravage dans le traitement des éclairages et dans l’approche très réaliste des sujets. Ce tableau a un sujet biblique bien identifiable qui est le chef babylonien Holopherne, envoyé par le roi Nabuchonodonosor II pour piller le Proche-Orient. Arrivé dans la ville de Béthulie, il est assassiné dans son sommeil par Judith, qui lui tranche la tête. C’est un thème très apprécié depuis la Renaissance, inspiré par la cruauté de l’épisode et par la richesse des émotions des protagonistes.

Jan Brueghel dit De Velours, Le Château de Mariemont, huile sur toile, 1612, 186 x 292 cm, Dépôt de l’Etat de 1812, transfert définitif de propriété à la Ville de Dijon, arrêté du Ministre de la Culture du 15 septembre 2010, Inv. CA 102, © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay

 

L’artiste est surnommé « De Velours » pour la finesse de son exécution et le raffinement de sa palette. Il est le peintre officiel de la cour d’Albert et Isabelle de Habsbourg, gouverneurs des Pays-Bas. Il reçoit une commande officielle de peindre le domaine de Mariemont, demeure de campagne des archiducs. Ce tableau présente une vue panoramique monumentale avec une multitude de petits détails savoureux illustrant scènes du quotidien et paysage exceptionnel.

Frans Hals, Portrait de gentilhomme, huile sur toile, 1619, 92,6 x 76,8 cm, Legs de Joseph Chenot, 1899, Inv. 1366, © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay

 

Portraitiste de talent, l’artiste a su insuffler dans l’art du portrait un renouveau inspiré des Flandres par la spontanéité des poses et des expressions. Le costume est traité de manière extraordinaire, avec un rendu de la veste damassée, le réalisme saisissant de la collerette et des bijoux. L’utilisation d’une palette sobre, dominée par les bruns et noirs, juste rehaussés par l’éclatante blancheur de la fraise ou la carnation du visage, révèle également l’habilité du peintre à traiter tout en nuances le genre du portrait.