Découvrez deux nouvelles salles au musée des Beaux-Arts

 

Deux nouvelles salles sont désormais accessibles au public, depuis le samedi 8 juillet, au rez-de-chaussée du musée.

 

 

Ces espaces présentent des collections du XVIe au XVIIe siècle, notamment des chefs-d'œuvre de la Renaissance italienne et française, mis en réserve temporairement à l'occasion de l'aménagement des salles du 3e étage en espaces d'exposition temporaire.

 

Les visiteurs pourront ainsi retrouver les tableaux de Véronèse, Bassano ou Titien, mais aussi la Dame à sa toilette (Anonyme de Fontainebleau), la Vénus de Dirck de Quad van Ravesteyn, tout juste revenue de Vienne après l'exposition au Kunsthistoriches museum, ou le mobilier d'Hugues Sambin ainsi qu'une sélection d'objets d'art.

 

La seconde salle présente des œuvres du XVIIe siècle européen : le célèbre tableau du Souffleur à la lampe de George de La Tour côtoie les œuvres caravagesques de Finson ou Vignon ; la peinture nordique est ensuite illustrée par les paysages de Brueghel et Molenaer, par le portrait de gentilhomme de Frans Hals, les scènes de genre de Teniers et Tilborgh et les natures mortes de Jean-François de Le Motte et Jan Fyt.

 

Enfin, une section est consacrée à la peinture religieuse : le cabinet flamand décoré de scènes tirées de l'Evangile est présenté à côté des tableaux de Firens ou Francken.

 

Dame à sa toilette
Dame à sa toilette

Anonyme de l’école de Fontainebleau, Dame à sa toilette, huile sur toile, fin du XVIe siècle, 105 x 76 cm, Saisie révolutionnaire, collection Legouz à Dijon, 1792, Inv. CA 118, © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay

 

Son sujet, son érotisme raffiné, son élégance recherchée et son contexte décoratif en font l’un des chef-d’œuvre de l’Ecole de Fontainebleau. Le modèle est idéalisé selon le canon stéréotypé de l’époque, avec par exemple, un corps sans taille qui évoque la maternité, une poitrine haute et des bras musclés. L’iconographie maritale est également présente : la bague et le mouvement précieux de la main sont symbole d’union et le coffre rappelle les cassoni italiens offerts en dot.

Judith
Judith

Andrea Commodi, Judith, huile sur toile, XVIIe siècle, 132,5 x 98 cm, Dépôt de l’Etat de 1863, transfert de propriété de l’Etat à la Ville de Dijon, 2010, Inv. CA 75, © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay

 

L’artiste est un peintre caravagesque, largement influencé par les innovations de Caravage dans le traitement des éclairages et dans l’approche très réaliste des sujets. Ce tableau a un sujet biblique bien identifiable qui est le chef babylonien Holopherne, envoyé par le roi Nabuchonodonosor II pour piller le Proche-Orient. Arrivé dans la ville de Béthulie, il est assassiné dans son sommeil par Judith, qui lui tranche la tête. C’est un thème très apprécié depuis la Renaissance, inspiré par la cruauté de l’épisode et par la richesse des émotions des protagonistes.

Le Château de Mariemont
Le Château de Mariemont

Jan Brueghel dit De Velours, Le Château de Mariemont, huile sur toile, 1612, 186 x 292 cm, Dépôt de l’État de 1812, transfert définitif de propriété à la Ville de Dijon, arrêté du Ministre de la Culture du 15 septembre 2010, Inv. CA 102, © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay

 

L’artiste est surnommé « De Velours » pour la finesse de son exécution et le raffinement de sa palette. Il est le peintre officiel de la cour d’Albert et Isabelle de Habsbourg, gouverneurs des Pays-Bas. Il reçoit une commande officielle de peindre le domaine de Mariemont, demeure de campagne des archiducs. Ce tableau présente une vue panoramique monumentale avec une multitude de petits détails savoureux illustrant scènes du quotidien et paysage exceptionnel.

Portrait de gentilhomme
Portrait de gentilhomme

Frans Hals, Portrait de gentilhomme, huile sur toile, 1619, 92,6 x 76,8 cm, Legs de Joseph Chenot, 1899, Inv. 1366, © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay

 

Portraitiste de talent, l’artiste a su insuffler dans l’art du portrait un renouveau inspiré des Flandres par la spontanéité des poses et des expressions. Le costume est traité de manière extraordinaire, avec un rendu de la veste damassée, le réalisme saisissant de la collerette et des bijoux. L’utilisation d’une palette sobre, dominée par les bruns et noirs, juste rehaussés par l’éclatante blancheur de la fraise ou la carnation du visage, révèle également l’habilité du peintre à traiter tout en nuances le genre du portrait.